À chacun sa Green guerilla

New York, 1973. Liz Christy s’empare d’un bout de terre laissé à l’abandon à l’angle des rues Bowery et Houston pour créer le premier jardin communautaire, entretenu encore aujourd’hui de façon libre et volontaire. Fondatrice du mouvement « Green Guerilla », elle fait du jardinage « sauvage » un moyen d’action pour sensibiliser chacun – et particulièrement les acteurs politiques – à l’importance d’une biodiversité de proximité en ville. Elle invente les « seed bombs », ces « bombes de graines » qu’elle lance à la volée pour fleurir les terrains vagues.

Et bien sûr, la recette a traversé l’Atlantique ! La voici, c’est tout simple :

  • Insérez 2 ou 3 graines dans du terreau et formez une petite boule.
  • Mélangez l’ensemble dans de l’argile.
  • Humidifiez.
  • Votre « bombe de graines » est prête à être lancée. Privilégiez le mois de mai et les graines de pavots, et de soucis ou des mélanges en sachet pour des parterres fleuris, pour attirer les papillons…

Cueillette urbaine et green guerilla

Les plantes gagnent du terrain, en douce ou avec éclat ! Si vous ne le connaissez pas encore, découvrez le Jardin du Ruisseau dans le 18ème arrondissement de Paris, à la lisière de l’ancienne petite ceinture. Créé il y a 20 ans, ce jardin partagé offre un petit havre de verdure grâce aux bénévoles de l’association du même nom.

Vous avez peut-être également entendu parler des Incroyables Comestibles : ils investissent des petits espaces libres, plantent tous ensemble dans un moment de partage et d’échange, les légumes poussent et ils sont à la disposition de tous. Cette initiative solidaire et écologique nous vient tout droit d’Angleterre : Incredible Edible a été créé en 2008 à Tomorden par des citoyens refusant de subir la crise économique et ravivant en territoire citadin le concept d’autosuffisance alimentaire.

Végétaliser, c’est permis !

D’autres villes comprennent les vertus environnementales et sociales de l’agriculture urbaine. Des potagers ont été créés sur les toits de Paris, ils représentent plus de 80 hectares de terrain.

Au cours des deux prochaines années, la ville de Lyon souhaite végétaliser la place Bellecourt, afin d’en faire un “véritable poumon vert”. La ville souhaite troquer son fameux sable, pour y installer une étendue verte, et remplacer des places de parking par de grands arbres.

Depuis son lancement en 2015 et remis au gout du jour en 2022, Paris encore, met en avant le « permis de végétaliser qui autorise à planter ».

Jardinières, murs et pieds de façades, clôtures… place à la créativité ! Comme Bordeaux et Grenoble, Marseille a également adopté une charte de végétalisation des rues de la ville pour permettre à tous de participer.

Mais revenons à vous ! Si vous aussi vous avez envie d’agir, voici d’autres liens :

Par l’équipe du blog