Qui ne s’est pas retrouvé la peur au ventre, pris de vertiges ou encore la gorge serrée avant de se rendre à un examen ? Le stress peut engendrer des symptômes bien contraignants dans ces moments où l’avenir se joue, et cela dès le plus jeune âge… Alors même qu’ils apprennent à lire, beaucoup de jeunes enfants font en effet déjà l’expérience de ces manifestations physiques et émotionnelles, de surcroît lorsqu’ils sont en mesure de se comparer à leurs camarades.
La bonne nouvelle est que ces réactions sont tout à fait normales et qu’il existe de nombreuses méthodes naturelles pour y remédier, en commençant notamment par travailler sur la pleine conscience grâce au Yoga et à la méditation…
Se « connecter » à son souffle
L’un des premiers éléments à être impacté par le stress est la respiration. Ce phénomène est cependant tellement automatique que l’on a même plus conscience de ses variations (ce n’est souvent qu’après s’être mis en colère que l’on s’aperçoit soudain que notre respiration s’est accélérée et saccadée…). Remettre son attention sur la respiration est donc essentiel pour, dans un premier temps, reprendre conscience de ce processus naturel, et l’apaiser en cas de situation stressante.
• La première étape consistera donc à observer sa respiration, sans la juger ni la modifier, simplement en suivant le rythme des inspirations et des expirations. Petit à petit on pourra même porter son attention à l’espace situé entre les deux (le moment avant d’inspirer et le moment avant d’expirer), mais aussi le son de la respiration, la température de l’air dans les narines, la sensation produite au contact de la gorge, les poumons et la cage thoracique qui se gonflent etc. Chaque fois que notre attention s’évadera en suivant une pensée qui arrive, on reviendra tranquillement observer sa respiration, même si l’on doit faire ce mouvent de va-et-vient plusieurs fois…
Une fois que l’on aura repris contact avec sa respiration – par exemple avant de dormir ou bien avant d’effectuer une tâche qui nous angoisse – on pourra instaurer une pratique régulière et des exercices de respiration quotidiens, que l’on appelle « pranayama ». L’un d’entre eux, particulièrement relaxant, consiste simplement à respirer à l’aide de son ventre et de sa cage thoracique.
• Dans une position confortable, les yeux fermés, on va positionner ses mains sur le ventre – cela va faciliter la prise de conscience en cette zone du corps. Sur l’inspiration, on va gonfler le ventre et retenir quelques instants avant d’expirer, en relâchant le ventre au maximum. On peut procéder ainsi plusieurs fois et, si on est à l’aise, incorporer l’ouverture de la cage thoracique sur l’inspiration. On inspire donc en gonflant le ventre puis en ouvrant la cage thoracique comme un grand parapluie, on expire ensuite en relâchant les côtes d’abord puis le ventre en dernier. Toujours dans cet ordre-là…
Reprendre confiance en soi
Une fois que l’on a rétabli le contact avec la respiration, la moitié du travail est fait. Il est temps à présent de travailler sur l’affirmation de soi-même, notamment à l’aide d’exercices de visualisation qui peuvent être incorporés à une séance de relaxation.
• Dans une position confortable (de préférence allongée) et après avoir établi un contact avec sa respiration, on va tout simplement se visualiser de manière positive dans une situation qui nous procure originellement de la peur et du stress. Par exemple, s’il s’agit d’un examen oral, on va s’imaginer en situation réelle parfaitement à l’aise et détendu, debout devant l’examinateur, répondant aux questions en possession de tous nos moyens et sortant satisfaisant, léger, de la salle d’examen.
• On peut également se visualiser dans un environment qui nous plait, un paysage qui nous parle et nous relaxe, un endroit préféré par exemple, et se représenter tous les détails qui s’y trouvent, les sensations, les couleurs, les bruits…
Les exercices de visualisation permettent de réduire considérablement le stress… N’hésitez pas à les incorporer à votre routine, de surcroît en période d’examen.
Certaines postures de Yoga, comme les postures d’équilibre, permettent également de développer la concentration et la sensation d’ancrage (indispensables pour s’affirmer et prendre conscience de ses capacités). D’autres postures vont aussi développer l’ouverture du corps et plus particulièrement du buste (pour avoir plus d’amplitude dans la respiration). Quelques exemples de postures à pratiquer en période d’examen :
• Tous les guerriers, qui permettent de développer l’ancrage, la confiance et l’esprit combatif – dans une dimension positive. Ils vont permettre aussi de redynamiser le corps, qui perd beaucoup d’énergie en période de stress intense.
• Les postures d’équilibre, comme l’arbre, qui va non seulement développer la concentration mais aussi relaxer considérablement le système nerveux.
• Le cobra, qui va ouvrir la cage thoracique pour faciliter la respiration.
• La salutation au soleil et le chien tête en bas, qui vont étirer / dénouer le corps et faire circuler le sang jusqu’au cerveau, pour faire marcher correctement ses neurones !
A noter que l’on commencera sa pratique en posant intérieurement une intention, « réussir mes examens », par exemple. Cela fera converger l’énergie dans une bonne direction (se focaliser sur réussir et non sur la peur d’échouer). Enfin, n’oubliez pas de terminer chaque séance par une longue relaxation afin d’assimiler tous les effets bénéfiques de la pratique et détendre plus profondément le mental.
Bonne chance !