Comment développer l’estime de soi

‘Personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement’ – Eleanor Roosevelt

Nombre de personnes franchissent le pas de mon cabinet avec comme objectif celui d’améliorer leur estime de soi et leur confiance en soi, afin de pouvoir atteindre leurs objectifs. Nous ne sommes pas tous égaux face à notre capacité à sortir de notre zone de confort, à faire face à l’inconnu, ou à s’accepter tel quel que l’on est. Mais la bonne nouvelle est que l’estime de soi est une compétence, et peut donc se développer.

Estime de soi, confiance en soi, quésako ?

Commençons par clarifier de quoi nous parlons. La confiance en soi et l’estime de soi font toutes deux parties de ce que l’on appelle l’amour propre, mais sont bien deux notions distinctes.

Imaginez l’amour propre ressemblant à un temple Grec à trois colonnes…

Le socle de ce temple, horizontal, est l’estime de soi. C’est la reconnaissance de qui je suis intrinsèquement, avec toutes mes qualités qui font que je suis une personne unique ayant de la valeur. L’estime soi est liée à l’ETRE.

Le premier pilier est la confiance en soi. C’est la confiance en mes compétences, qu’elles soient présentes et futures, la confiance que je peux apprendre et me développer, en sortant de ma zone de confort et en dépassant mes échecs. La confiance en soi est liée au FAIRE.

Le pilier central, c’est l’amour de soi inconditionnel. C’est l’amour que je me porte, le fait de me respecter et de m’accepter comme je suis, et la reconnaissance que je suis aimable aux yeux des autres. L’amour de soi inconditionnel est aussi lié à l’ETRE.

Le troisième pilier, c’est l’image de soi. C’est la façon dont je me perçois, l’image que je souhaite donner aux autres, et l’image que les autres ont de moi. Sont-elles alignées ou en décalage ?

Le toit du temple, c’est l’affirmation de soi. Car lorsque je me vois clairement, alors je peux m’affirmer au monde de manière juste pour moi. Je n’ai pas besoin de porter de masque pour me cacher, ou de faire semblant.

Vous voyez, le socle de tout cela, c’est bien l’estime de soi, ce sentiment de sécurité et de force intérieure bâtit sur une vulnérabilité (que nous avons tous) assumée, et qui nous permet d’envisager un avenir favorable.

Avant de lire mes conseils, je vous invite à essayer un exercice de visualisation. Fermez les yeux…visualisez-vous ayant cette force intérieure, ce socle solide d’estime de soi.

Comment vous sentez-vous ? Qu’est-ce que cette estime apporte dans votre vie ?

Prenez quelques notes si besoin.

Comment développer l’estime de soi ?

Au cœur de l’estime de soi se trouvent nos croyances qui fondent l’opinion que nous avons de nous-même. Une estime de soi basse vient généralement de nos croyances limitantes, qui viennent de nos expériences en enfance et de notre environnement actuel.

 

Dans quel mesure vos parents vous-on-t-il montrer de l’amour ? Votre environnement familial était-il stressant ? Aviez -vous assez (de confort, d’argent, etc.) ? Receviez-vous des compliments, des encouragements, des félicitations ? Etiez-vous le mouton noir de la famille ?

 

Et votre environnement actuel – vos relations au travail, avec votre famille, vos amis, sont-elles positives ou rabaissantes ?

Ces croyances ne sont pas innées mais apprises, ce qui veut dire que nous pouvons donc les ‘des-apprendre’ et en apprendre de nouvelles.

Conseil 1 : apprenez à connaître cette auto-critique

Gardez un tout petit cahier avec vous dans votre poche dans lequel vous écrirez au fur et à mesure vos croyances limitantes dès qu’elles apparaissent. Puis questionnez-vous de la manière suivante :

  • Cette croyance est-elle 100% vraie ? Si je me fais l’avocat(e) de la pensée inverse, quels faits concrets ai-je à ma disposition pour contrecarrer cette croyance ? Vous verrez rapidement que la réalité est beaucoup plus mesurée que ce que vous ne croyez.

Par exemple, si j’ai une croyance profonde que je ne suis pas quelqu’un de bien (peu importe ma définition de ‘quelqu’un de bien’), quels sont les faits concrets dans ma vie qui peuvent me montrer que j’ai au moins une fois été quelqu’un de serviable, de généreux.se ou de bienveillant(e) ?

  • Comment serait ma vie si je n’avais pas cette croyance ? Qu’est-ce que je ferai différemment ? Quel serait mon niveau d’énergie, ma motivation ?

Conseil 2 : traitez-vous comme votre propre meilleur(e) ami(e)

Faites la liste de toutes vos qualités : intellectuelles, relationnelles, physiques, émotionnelles, créatives, spirituelles. Affichez-la chez vous, ou gardez-la précieusement avec vous dans votre cahier de développement personnel, et regardez-la dès que votre autocritique fait surface.

Demandez-vous quelle(s) qualité(s) vous allez utiliser à ce moment précis pour rediriger avec bienveillance votre autocritique vers un mode pensée plus utile.

Bien sûr, réfléchir à ce qu’on aurait pu mieux faire est important et nécessaire, il ne s’agit pas de faire du positivisme à outrance, mais de dépasser la rumination qui, elle, est inutile.

Il m’arrive parfois d’utiliser l’humour pour observer mon autocritique avec perspective. A vous de voir ce qui vous correspond !

Se féliciter, se consoler, se pardonner font aussi complètement partie de cette relation d’amitié avec soi-même. Prenez le temps de vous féliciter pour vos succès, même petits, de prendre soin de votre chagrin, ou de vous écrire une lettre de pardon pour vos erreurs ?

Conseil 3 : être conscient de et respecter ses besoins

Ne pas savoir dire non et ne pas prendre soin de soi sont des signes d’une estime de soi basse.

Apprendre à identifier ses besoins, à les satisfaire, afin de vivre une vie alignée avec vos valeurs est une des premières étapes vers une relation à soi plus saine.

Conseil 4 : accueillez vos émotions avec bienveillance

Les croyances limitantes sont généralement source d’émotions et de sentiments désagréables – honte, peur, colère, jalousie, désespoir, et plein d’autres, qui elles-mêmes génèrent d’autres croyances limitantes.

Savoir accueillir vos émotions avec bienveillance, développer une relation d’amitié avec elles, réduira l’effet boule de neige

Conseil 5 : être dans le moment présent

Les croyances limitantes ont tendance à vite nous amener dans le futur et à impacter notre confiance en soi. Par exemple, penser que je n’ai pas de charisme va probablement me mener à penser que ma présentation de la semaine prochaine va mal se passer, que personne ne va vouloir m’écouter. Et comme cela, on fait des prévisions négatives et souvent erronées sur le futur.

Etre dans le moment présent, en pratiquant la méditation régulièrement, peut vous aider à observer et ralentir cette voix.

Voici donc mes premiers conseils pour développer l’estime de soi. Sachez que l’estime de soi varie selon les périodes de vie, et selon les domaines de vie également. Ce n’est pas une compétence solide mais au contraire très fluide et fluctuante !

Acceptez qu’il y aura des moments où vous allez douter, et que développer l’estime de soi est l’art de toute une vie et non quelque chose que l’on répare instantanément, et fait aussi partie du chemin !

‘Tu vaudras aux yeux des autres ce que tu vaudras à tes yeux’ – Proverbe latin

Par Gaëlle

Gaëlle, aventurière créative et espiègle, prof de méditation & coach en développement humain. 

Retrouvez Gaëlle sur son site www.expandhuman.com