Toutes les semaines, et parfois même les week-ends aussi quand des activités viennent s’ajouter au programme, les enfants sont habitués à vivre dans le « rush », alors même qu’ils vivent des périodes exigeantes d’apprentissage où la concentration est essentielle. Avec un tel rythme de vie, il est donc parfois très difficile pour eux de rester attentifs et concentrés…
La méditation est un allié précieux et accessible pour arrêter cette course contre le temps, prendre contact avec soi et relâcher vraiment la pression. Elle permet notamment d’identifier les émotions qui nous traversent (ce qui est indispensable quand on est encore un enfant) afin de prendre de la distance par rapport à elles, et fait émerger un calme intérieur dont la plupart des enfants ignorent encore l’existence. Pour ce faire, il suffit de leur faire prendre conscience de l’existence de ce calme, afin que cela devienne ensuite une habitude, un lieu de répit et de réconfort en lequel ils pourront trouver refuge chaque fois qu’ils en ressentiront le besoin…
Quelles techniques de méditation pour les enfants ?
La pleine conscience, également appelée « mindfulness » en anglais, est la méthode la plus adaptée aux enfants et aux adolescents car elle permet d’être totalement conscient de tout ce qu’il se passe en soi et autour de soi – ce qui en fait un outil formidable pour développer la concentration car on entraîne l’esprit à devenir pleinement attentif. On peut choisir de se concentrer sur la respiration, les sensations dans le corps ou bien les bruits autour de soi… Tout ce qui nous échappait dans l’agitation incessante du quotidien devient alors parfaitement clair, ce qui a pour effet d’apaiser instantanément le mental. On ne recherche toutefois pas spécialement la détente, on devient simplement conscient de toutes nos sensations et donc parfaitement ancrésdans le présent.
La deuxième méthode que les enfants apprécient particulièrement est la visualisation, qui consiste à mettre son attention sur une image / un lieu que l’on va se représenter dans son mental. Cela peut être un soleil, une fleur, la nature, une maison… Toutes ces images vont également permettre de développer la concentration et de transformer des émotions négatives en émotions positives, car on va apprendre à l’enfant à mettre une intention dans l’objet de sa visualisation. Par exemple : un lieu magique dans lequel on se sent bien et en sécurité ; un soleil dont on va sentir la douce chaleur sur la peau ; une maison avec des émotions différentes à chaque étages… Les possibilités sont infinies. Elles feront également appel à la créativité intérieure de l’enfant, qui va avoir recours à son imagination pendant l’exercice. Trop visualiser peut cependant consumer beaucoup d’énergie, on va donc préférer varier avec des exercices permettant un lien plus direct avec le corps, comme ressentir le souffle…
Du fait de tout ce qu’il se passe en terme physiologique dans le corps au moment où l’on médite (baisse des hormones responsables du stress et hausse des hormones responsables du bien-être telles que les endorphines), l’impact est instantané. Ainsi, les enfants ont très souvent envie de répéter l’expérience, tant la méditation leur est bénéfique sur tous les points. Sans parler du fait qu’elle leur permet aussi d’améliorer leur mémoire et de réduire le stress, ce qui représente un grand atout au moment où ils doivent faire appel à leurs ressources – avant de réciter devant la classe ou d’apprendre une nouvelle leçon, par exemple.
Exemple d’exercice à faire en cas de stress : La Météo
Les enfants connaissent bien le langage du temps : la pluie, le soleil, les températures, le vent, l’orage… Et peuvent facilement y avoir accès pour identifier leurs émotions, leurs pensées ou bien leurs sensations physiques.
Pendant cette méditation, qui peut être réalisée à n’importe quel moment, on va alors poser la question à l’enfant : « Quel temps fait-il en ce moment à l’intérieur de toi ? ». Les yeux fermés, dans une position assise en tailleur, il va pouvoir promener son attention sur ce qu’il ressent et faire comme si il nous donnait la météo de son corps. Ainsi, on les interroge sur ce qu’ils éprouvent au plus profond d’eux-mêmes, et les encourage à être présents en établissant un premier lien avec leurs sensations.